Sunday, January 29, 2006

Long week-end à Londres


le ti-chalet de Betty Two


Novembre 2005
Alors pour une première expérience de Londres, je suis amplement satisfaite. L’hôtel que j’avais trouvé était bien situé, très propre et pas trop cher. Pas mal pour quelqu’un qui s’y connaît pas! Et quoi demander de plus quand on a son propre guide privé pour découvrir la ville!!

Pendant plusieurs années, mon père a voyagé régulièrement à Londres. Mais le pauvre, il était pas très up to date! Il avait une anecdote pour chaque coin de rue, mais il n’était pas capable de nous trouver un resto le soir! Disons poliment que Londres se renouvelle plus rapidement que mon père. Les bons restos de 20 ans ou 10 ans auparavant n’étaient plus nécessairement là! On a bien rit! Ça me rappellait vaguement quand on devait trouver des biscuits sans glutène et du jus de carotte pour une actrice dans un court-métrage étudiant qu’on tournait à Drummondville, pendant le profil cinéma. Tous les endroits que je connaissais s’étaient avéré en fait soit fermé ou transformé en animalerie, alors on a perdu un temps fou à faire les quatre coins de la vie à la recherche d’un rayon alimentaire bio-santé! Et c’était censé être moi la référence Drummondville car c’est là que j’habitais... Hum, c’est dans des moments comme ça que tu te dis, peut-être que dans le fond, c’est vrai que je visite pas assez souvent mes parents....!! La ville avait changé, et j’avais tout manqué (et de rajouter tout de même, fort heureusement!!)




Mon père, dans un rare moment de perplexité


J’ai même traîné mon papounet à une exposition de photo de Nirvana. Quelle surprise quand il m’a dit: C’était bien lui le mari de la montréalaise Auf Der Maur?? Woaw, hum, pas tout à fait, mais tu y es presque!!! Premièrement, j’étais étonnée qu’il connaisse même l’existence de Melissa Auf der Maur (et oui, qui est montréalaise en plus!!). Deuxièment, il était quand même capable de faire un lien entre les deux. Je lui ai expliqué que Melissa avait en fait joué dans le groupe de Corteney Love, la femme à Kurt Cobain! “Ah oui, c’est ça!”. Eh ben dis donc! Mon papa qui devient grunge!


Bref, 5 jours bien remplis. Ça m’a fait tout drôle par contre quand il est parti prendre son avion, sans moi. On dirait que je venais de me rendre compte que moi, je ne retournais pas à Montréal... Pas pour l’instant en tout cas. Mon bus pour Glasgow était à minuit, alors j’ai passé la journée avec Pascaline et Ani-Claude, deux collègues d’université. Et pendant un bref moment, je me suis sentie un peu comme à Montréal, à ma façon.



Camden Town, le lieu de rêve pour faire du magasinage original sans se ruiner. Il y a plein de marchés, des heures et des heures de labyrinth. C'est d'ailleurs l'habitat naturel de l'homos punk britannicus. Charmant.

Wednesday, January 25, 2006

France


Vendredi 14 octobre

Après une course contre la montre à l’aéroport d’Heathrow, j’ai finalement réussi à m’assoir dans mon siège, couverte de sueur. À quelques minutes près, j’avais failli raté ma connection en direction de Paris. Et alors que j’étais suante et chaude dans mes vestes et foulards, je me suis sérieusement demandée comment je faisais pour toujours me mettre dans des situations de stress intenses lorsque je voyageais TOUT en me retrouvant assise en première classe par erreur de la compagnie.

1h30 plus tard, fraîche et dispose, j’étais dans un autocar Air France, en plein coeur du traffic de week-end à côté d’un ingénieur BCBG. Il était 18h, le week-end était officiellement débuté et j’allais enfin voir Paris de mes yeux nus.

Toutes ces années de transports en commun à Montréal m’auront finalement servi quelque chose alors que je ne me suis pas perdue dans le métro de Paris.

À la sortie de la station de métro, je retrouve Marie Estelle qui m’amène tout de go sur l’esplanade de la Défense pour un avant goût de Paris. On voit de loin l’arc de Triomphe et les Champs-Elyssés! Il y a une petite brise et la ville ronronne. Je prends une bouffée d’air frais. Nice to meet you Paris.



Samedi 15 octobre


Mon réveil est un peu lent. Je finis par partir vers 12h30... Mais je me dis que rien ne sert de stresser, Paris ne s’est pas déconstruit en un jour...

Après de multiples aventures de pannes de service du métro, je réussi à atteindre la Tour Eiffel vers 2h30. Wow, quelle foule de touristes, ils sont partout. Comme je me dit que j’ai assez donné aujourd’hui pour ce qui est de la patience en lieu public, j’ai décidé de contourner les files d’attente pour aller me prélasser au soleil, avec vue sur la Tour. Le bonheur appartient aux paresseux.

J’ai continué ma marche et je me suis rendue jusqu’au Musée Rodin pour aller voir le Penseur. Je l’ai finalement retrouvé en train de se prélasser lui aussi dans les jardins. Tu fais bien l’ami, c’est une journée magnifique.

Ensuite, les Invalides, le quartier St-Germain, etc. on peut dire que moi mes souliers ont franchement voyagé. Fatiguée, j’ai décidé d’opter pour un espresso sur une petite terrasse vers 19h. Je m’apprêtais à attaquer les Cahiers du Cinéma, luxe qui ne se rend malheureusement pas en Écosse, quand tout à coup Marie Estelle me donne rendez-vous à l’appart dans une heure. On va à une fête ce soir. Chouette! J’enfile donc mon espresso expresso et je cours acheter une bouteille de vin de l’autre côté de la rue.

La fêtée est fille d’un Dop parisien et la fête a lieu dans un loft de rêve en plein coeur de la Bastille. Il y a des lanternes, des chandelles, une boules disco, des coussins, des sofas partout partout et il y a même une cour privée extérieure...bref féérique!! L’appart appartient à deux décorateurs de plateau et nous sommes au paradis du kistch de bon goût. (un mix entre la magie poétique de Romeo + Juliette et le loft artistique de Cecil B. Demented)

On se sert dans le punch Mojito et on s’assoit pour parler ... cinéma!! L’assistant cam du papa DOP filmait la remise des cadeaux sur la Handycam familiale, et y avait même un stagiaire qui filmait sur son cellulaire...!! C’était bien surréel tout ça, mais la petite chérie semblait bien habituée aux feux de la rampe! Ça a vraiment été une chouette soirée.

On a quitté pour prendre le dernier métro....qu’on a loupé de 15 minutes!! J’ai donc eu droit à une visite de Paris by night, dans un bus de nuit bondé over-capacity qui travarsait l’axe principale de la ville. The best tour bus in town!!


Dimanche 16 octobre

On est allé magasiner aux Champs Élysés mais tous les magasins étaient fermés. Bah, c’est pas grave, j’acheterai ma robe Dior une autre fois... Marie Estelle m’a accompagné jusqu’au Louvre avant de s’enfuir dans une salle de montage, je crois. Il a commencé à pleuvoir, c’était un timing parfait pour se blottir dans un musée.

Malgré toute la fascination que j’ai pu vivre au Louvre, je ne suis restée somme toute ....qu’une heure et quart... Shame on me? Je sais pas, j’ai vu ce que je voulais voir et j’étais sur mon petit nuage. Y rester davantage n’aurait suciter que fatigue et ennui total, ramenant probablement par le fait même de nombreux flash-back de sorties d’écoles comme par exemple le fort Chambly en 3e année du primaire. Fort Chambly, brgh, je frisonne encore d’horreur.

J’ai vécu un choc culturel par contre. 60 personnes à regarder un mini poster. C’est vraiment juste ça, la Joconde?

J’ai marché ensuite sur le bord de la Seine, traversé le pont Neuf, aperçu Notre Dame. J’ai flâné un peu dans le quartier pour ensuite aller rejoindre Emeline à la gare Montparnasse à 17h30 pour se mettre en direction pour le Zenith. The Greenhorns avec The White Stripes!! Je me suis pris une bière pour fêter ça (mon premier spectacle depuis le mois d’août quand même, je ne croyais pas survivre aussi longtemps à l’abstinance!!).

On était au parterre et quand le spectacle a commencé, aye aye, la foule s’est mis dans un délire pas possible (j’ai rarement vécu de trash aussi violent). Je n’ai aucun souvenir des deux premières chansons, j’étais trop occupée à garder ma tête à la surface du déluge. J’ai finalement réussi à sortir de la zone rouge de combat et retrouver Emeline pour mieux critiquer la petite bedaine de Jack dans un T-shirt blanc trop petit et jalouser la sensualité naïve de Meg. Je me demande bien qui est leur styliste.





Lundi Name Dropping
J’ai passé l’après-midi en compagnie de Pissaro, Picasso, Marcel Duchamp, Giacommeti, Andy Warhol, Rembrand, Dali, Tzara et bien d’autres au centre Georges Pompidou.

J’ai ensuite marché jusqu’au cimetière du Père Lachaise pour rendre visite à Georges Méliès et Jim Morisson. (wow, je suis la reine du name dropping aujourd’hui!!) Et alors que j’observais sa minuscule tombe coincée entre deux autres tombes anonymes, j’ai pas pu m’empêcher de penser que ça devait être ça l’absurdité de la vie. Être une si grande personne adulée et respectée de son vivant pour se retrouver finalement dans une si petite tombe. Mais dites-moi, où est le glamour dans la mort?


Mardi
Je quitte Paris aujourd’hui. Je vais rendre visite à Emeline et sa famille à Tours. J’ai pas trop compris pourquoi, mais j’ai eu mal aux oreilles dans le TGV, comme quand j’avais 11 ans et qu’on nous forçait à aller dans le fond de la piscine pour aller chercher des anneaux dans le creux et que ça faisait mal. Aye.

Je redécouvre aussi les joies de la télé câblée chez les parents alors que je me tape un spécial Ken Loach (réalisateur british) pendant la nuit sur les ondes de Canal +!!


Mercredi

Ça fait du bien de voyager avec Emeline car y a pas trop de pression entre nous. On se ressemble beaucoup et on se comprend (allez dites moi, vous connaissez beaucoup de jeunes filles équilibrées qui peuvent réciter Wayne’s World par coeur?!). C’est pour cette raison qu’on s’est pas trop énervé quand on a dû faire demi-tour quand on s’est rendu compte qu’on avait bêtement oublié ... de barrer la porte de la maison!!

Quelques centaines de kilomètres plus loin et une heure et demie de retard sur notre planning initial, on est finalement arrivés chez ses grands-parents dans la région de Vendée. On allait passer deux jours à la campagne, sur le bord de la mer, à s’empiffrer de poissons frais et fruits de mer. miam

Dimanche

Avec quelques kilos en trop sous la ceinture, il est maintenant temps pour nous de quitter ce paradis gastronomique pour se retrouver dans la pluie, le froid et les fish and chips. Hum. Pas sûr que ça me tente.

Alors je suis toute prête comme co-pilote. J’ai tracé notre trajet sur la carte, j’ai pris en note les no de sorties des autoroutes. Première journée: on traverse la France. Deuxième journée: on traverse le UK. C’est simple, non?! Je sens que ça va être deux longues journées si cette merde homéopathique contre le mal des transports fonctionne pas... Anyway, here we come Calais.



Lundi 24 octobre

Réveil à Calais. Première étape réussie, maintenant faut prendre le ferry pour se rendre au UK. Il est juste un peu trop tôt pour mon système et y a pas de cafetière dans la chambre d’hôtel. Je réussis tout de même à tituber jusqu’au buffet froid en bas.

Et je peux vous dire que je titubais aussi lorsque nous sommes descendues du ferry... Une chance que ça ne durait qu’une heure comme traversée...

Top chrono de la deuxième journée: 14 heures, de Denver England à Ardrossan Scotland. Ça roulait bien jusqu’à ce qu’Emeline commence à douter de mes directives (elle m’a fait le coup 2 fois et les 2 fois j’avais raison.... résultat: on a mis 20 minutes en sens contraire avant de pouvoir prendre une autre sortie pour reprendre la bonne direction, ce qui totalise quand même 1h30 de perte de temps). Et on a été bloquées entre Manchester et Liverpool par les roadworks pendant 2 heures... Mais bon, le traffic, les jambes enkylosées et les take-out dans l’auto, c’est les joies du road trip, non?!