Saturday, February 18, 2006

L'entre deux

Alors je serai 24 ans demain. 24… C’est un gros chiffre ça. 23 c’était pas pire, parce que c’était près de 22, qui lui se collait sur 21 ans. À 21 ans, on peut tout pardonner, on est encore jeune. Mais là, 24 ans, ça se rapproche dangereusement du 25; le quart de siècle qui frappe. On dirait qu’on a pu place à l’erreur, ta vie est censée avoir pris une direction. Mais j’arrive pas à savoir si je suis rendue une adulte en ce moment ou non. Une prof m’a dit hier qu’à 24 ans, elle avait été mariée, eue 2 enfants puis divorcée. Je suis vraiment loin de tout ça en ce moment.

Je me sens adulte quand je prépare mes cours, que je suis devant mes étudiants et que je sors le stylo rouge maudit de mon sac pour corriger leur travaux en leur laissant des commentaires encourageants. Mais je me sens ado quand j’oublie mes dossiers, je perds mes clés, je perds la tête. Je me sens adulte quand je pense à ma vie quand j’avais ma Golf 97 adorée. Toutes les aventures que j’ai pu avoir avec elle… J’ai fait pas mal de chemin depuis (surtout en métro pis en vélo!) Je me sens adulte aussi quand je me regarde dans le miroir et que la seule chose que je vois, c’est mes hanches. Des fois je me dis que ça serait bien d’avoir un petit, histoire de justifier leurs existences. Mais je me sens ado quand je vois sur le rack de linge mouillés tous mes bas, proprement dépareillés l’un à côté de l’autre, et que je me rends compte que tous abordent fièrement un trou aux orteils…

Quand est-ce qu’on devient adulte officiellement? Quand j’étais petite, je croyais que c’était 18. Mais on est visiblement pas adulte à 18. On vient de quitter la maison. Ni à 21. Alors c’est quand? Est-ce qu’on reçoit une carte de membre par la poste?


(Ok, ok, laissons tomber les grandes questions d'adulte pour aujourd'hui. Ce soir, on va fêter dans un resto japonnais et ensuite on va aller assister à une représentation de Rocky Horror Picture Show, en terminant la soirée dans un pub. J'ai bien hâte de voir si les gens vont participer au Rocky Show autant qu'à Montréal. )

Thursday, February 16, 2006

London Calling for the second time

zut zut, j'arrive pas à downloader mes photos.... ça va venir bientôt. Pour l'instant, usez de votre imagination!!


Samedi le 11 février

Alors la malédiction des trains s’acharne encore sur moi. J’ai manqué le train de 12 secondes, j’étais encore dans l’escalier quand il a déguerpi sous mes yeux. Salaud! Émeline est donc venue me reconduire au volant de Titine II à l’aéroport, question d’assurer mes transports.

Je suis arrivée vers 10h du soir à l’auberge, les voies ferrées étaient en réparation à Stansted et j’ai dû me taper 1h20 d’autobus puis 35 minutes de métro. Beurk. Rebeurk aussi quand je me suis rendue compte que mon auberge était en plein cœur d’un parc. C’est plutôt charmant le jour venu dans ce quartier chic, mais je peux vous dire que je marchais vite en ti-ti avec ma valise dans les petits chemins sous-éclairés par une lune à demie pleine.

Et quelle surprise de me retrouver dans un dortoir de 20 personnes. Je regarde partout. Personne. J’étais seule dans un dortoir de 20. Super confortable, mais drôle de feeling quand même! Mais je m’en faisais pour rien, j’ai eu des nouvelles colocs à 1h45 du matin… plus qu’elles essayaient de pas faire de bruit, plus qu’elles en faisaient!

Dimanche le 12 février

Problème de communication de cellulaire avec mon amie Ani-Claude que je suis censé rejoindre ce matin pour aller dans un marché. C’est une Québécoise qui est à Londres. Comme je n’ai pas de ses nouvelles, je me dirige vers le National Gallery pour me cacher de la pluie.

On finit enfin par se rejoindre (je l’attendais à l’entrée du National Gallery, elle m’attendais à l’entrée du musée voisin, le National Portrait Gallery; petite nuance). Vite vite, on se dirige vers le marché Camden pour magasiner. Très vite, mes pieds sont trop mouillés et j’aimerai bien échanger mes godasses pour des palmes. Ça avancerait peut-être plus vite dans cette foule d’humides…. Flock a flock dans les marres d’eau. (ah tiens, ça me rappelle une comptine qu’on me chantait cruellement en deuxième année du primaire, alors que j’étais une rousse couverte de freckles : « mimi cracra l’eau ellle aime ça, encore un peu d’eau pour mimi cracra! ») Eh bien non, je n’aime pu ça l’eau, la peau de mes pieds est tout rattatinée par la pluie… comme quand on s’oublie dans le bain. C’est bête.

Un petit détour par la suite pour aller assister à un concert d’orgue à la Cathédrale St.Paul. Impressionnant. Pas le concert, mais la cathédrale. C’est immense, c’est richisme, c’est tout simplement wow. Non, le concert était pas fameux… Mes oreilles décelaient des fausses notes et on ne comprenait pas sa façon de jouer de l’orgue. C’est un peu comme si on transposait le sax free jazz de Ornett Coleman sur un clavier d’orgue. Dis comme ça, ça a peut-être l’air cool, mais je vous rassure que ça n’avait rien de mélodique à nos oreilles.

Et quoi de mieux que de terminer cette journée avec une….poutine!! Et oui, Ani-Claude avait un sachet de sauce St-Hubert, alors on s’est confectionné de façon artisanale une poutine bien de chez nous, avec du mozzarella en boule. Bon, on a fait ça un peu à l’envers car on est sorti après prendre un verre et on sait bien qu’une poutine, ça se mange à la Banquise à 4h du matin. Mais sachez que les pubs ici ferment à 11h et que, ben, tsé, y a pas de banquise…


Lundi le 13 février
Je suis tombée en plein de cœur d’une jungle aujourd’hui au Natural Museum. Y avaient des flots partout. En fait, y avait des flots de petits flots. À perte de vue. À l’infini. And beyond. C’est la semaine de relâche et tous les parents ont eu l’idée originale d’amener leurs enfants voir les dinausaures… bravo. Moi j’essaie de me faufiler à travers ce cirque pour me rendre à l’expo photo Wild Life, évidemment à l’autre bout du corridor... Hourrah, j’ai réussi et j’ai même pas écrasé un enfant avec mes pieds palmés.

Après, bien c’est simple, je marche et je marche dans des quartiers cool pour magasiner. Je tombe sur un Québécois qui cherche une auberge de jeunesse. Je me baladais avec mon guide voyage dans les mains, car je faisais une marche guidée à travers le quartier bohème de Soho et puis voilà, on a commencé à discuter! C’est si simple parfois, ça me rappelle la maternelle.

Ensuite, j’ai continué à marcher et je suis allée rejoindre Ani-Claude dans un bar pour un show. Là, j’aurai voulu échanger mes palmes pour des patins à roulettes… mes jambes sont cliniquement mortes pour l’instant je crois. Adieu.


Mardi 14 Février OU The Day I killed Cupidon

En allant rejoindre Ani-Claude, j’ai croisé un petit gamin dans mon parc. Il avait de la difficulté à respirer et sa mère tenait une bonbonne d’oxygène. Il avait vraiment l’air de rushé par sa maladie. Soudainement, j’ai vraiment eu envie de pleurer, mais j’ai ravalé mes émotions et je lui ai souri. Bonne journée petit.

On avait une mission spéciale aujourd’hui. Oui, comme des espions. Et je suis même allée me changer dans une toilette d’un Starbuck pour enfiler mon costume! Notre mission, c’était d’aller prendre le thé au Ritz. Ani-Claude m’avait même prêtée une jupe pour l’occasion car les jeans sont proscrits. Alors ça se déroulait en 2 étapes. Premièrement : il fallait réussir à traverser les portes de l’hôtel qui nous semblait être l’ultime obstacle, gardé par le doorman au drôle de chapeau… On s’avance….yeah on réussit. C’est dans la poche. Mais ensuite, on nous demande si on a une réservation. Hum, ben non, on espérait qu’il y aurait une disponibilité peut-être…. Zut, pas de table de dispo aujourd’hui. En sortant, je prends le menu et je reste estomaquée. Ça coûtait 35 pounds pour prendre le thé (che-ching la visa) et il faut réserver un mois à l’avance pour venir en semaine et quatre mois à l’avance pour le thé pendant le weekend. Complètement dément. T’es dispo le 17 avril pour une balade à la campagne? Ah ben non, je dois aller prendre le thé au Ritz… La belle excuse…


Moi, mon excuse pour ne pas célébrer la St-Valentin cette année, c’est que j’avais un billet pour aller voir le show de Robert Lepage au Barbican Centre. C’est quand même mieux qu’une boîte de chocolat qui sent le savon pas propre acheté à la va-vite dans une pharmacie, non?! J’ai vraiment adoré ma soirée et c’était un peu en quelque sorte mon cadeau d’anniversaire, 5 jours à l’avance (pour envoyer mon cadeau, ça aurait coûté 86 dollars à mes parents, alors j’ai eu un peu d’argent à la place pour célébrer ma fête loin de vous tous!)

Les Européens ne sont pas aussi friands que nous pour les rappels. Il n’y a eu que 5 personnes qui se sont levés à la fin pour l’applaudir en position debout, et je suis vraiment prête à parier que c’était tous des Québécois. En tout cas, les deux derrière moi l’étaient, et ils étaient droit sur leurs papattes en scandant Bravo! Bravo!! Eh bien oui Bravo car pendant un instant, je me suis ennuyée fort fort du Québec.


Mercredi 15 février

Après avoir passé 2 heures dans une académie de coiffure (eh oui, j’ai risqué le tout pour le tout, surtout pour la modique somme de 5 pounds!! Ici, les coupes commencent environ à 30 pounds et j’avais besoin d’une coupe fraîcheur et mon porte-feuille est présentement en cure d’amincissement), je suis allée me balader dans le centre-ville et faire des achats de dernière minute avant de prendre l’avion. Et believe it or not, mais je suis tombée sur quelqu’un que je connais dans le métro, Pascaline, québécoise également. (elle était l’ancienne coloc à Ani-Claude cet automne à Londres). Quand on sait qu’il y a 7 millions d’habitants à Londres, pas mal de wagons de métro éparpillés sur les nombreuses lignes et seulement 2 Québécoises que je connais à Londres, je me dis que j’aurai peut-être dû acheter un billet de loto!

Tuesday, February 07, 2006

Broken Sea

Lundi 6 février

Moi et Emelyne, on est dans la voiture. Direction Glasgow. Il fait un peu morne, mais on voit derrière les collines le soleil qui se bat comme un poisson hors de son bocal. Je suis pas trop certaine de savoir ce que ça veut vraiment dire tout ça, mais imaginez vous des éclaircies de soleil sporadiques mais intense, puis un coup de nuage gris qui vient balayer toute la lumière. Et des hurlements du vent en arrière fond sonore.

Et en avant plan sonore, le délicieux nouvel album de Mark Lanegan avec Isobel, l’ancienne chanteuse de Belle and Sebastien, pendant qu’on sillonne les petites routes tordues de campagne. Fais gaffe, voilà un mouton. Et puis soudain, ça m’apparaît comme une évidence : Hey mate, j’pense qu’on est en Écosse.

Aberdeen de mautadine

3 au 5 février 2006

Yeah!!! On s’est organisé un weekend voyage en fin de semaine!! On est parti vendredi pour Aberdeen, dans le Nord Est de l’Écosse. C’est une ville surtout connue pour ses richesses de pétrole. J’ai même vu Pétro-Canada là-bas!!

On a dormi dans une minable auberge de jeunesse. Franchement dégueu. Mais c’était le seul dans la ville. Le seul avantage, c’est qu’on était juste nous quatre dans la chambre. Marta l’Espagnole avait la responsabilité du réveil-matin! Elle en a plein sur son cellulaire, alors on a eu droit à Travolta qui nous gueulait « I’ve got chills…I’m my blues… », et Twisted Sisters par après en snooze. Le deuxième snooze (ben oui, c’est pas facile comme réveil je vous signale) c’était un vieux classique des années 80, je me rappelle pu trop… je me suis sans doute ré-endormie à ce moment là…

Il a fait super beau, on était même en t-shirt sur le bord de la mer. Magique. On s’est même pris une crème glacée pour faire estivale! Et dire qu’on espérait voir de la neige!! Va falloir aller à Oslo la semaine prochaine prochaine faut croire… (ben non, c’est vrai, je m’en vais à Londres la fin de semaine prochaine!!! Yeah)

Sans farce, à 10 h du soir, on était tous couchés dans notre lit, la lumière fermée. Com-plè-te-ment crevées. Total niet. Trop de marche… ou trop de crème glacée, je pourrais pas vous dire…

Haggis Haggas Haggum

25 janvier 2005

Ce soir, c’était soir de fête. Oui monsieur. Et on a eu droit à toute une bouffe. Une prof nous a tous invités chez elle pour nous introduire aux célébrations Burns Night. Burns est un vieux poète écossais, leur fierté nationale. Un peu comme Plume, Félix … ou Caouche pour les excentriques. En tout cas, pendant cette soirée, la tradition veut qu’on lise des poèmes de Burns en s’empiffrant la fraise de bouffe typiquement écossaise. Ça semble bien cool comme ça, mais faut quand même être ouvert d’esprit quand on sait qu’on va devoir manger du haggis. Quoi, c’est quoi du haggis?? Ah, que j’envie votre douce naïveté.

C’est de la panse de mouton bourré d’avoine, accompagné de tatties (des patates) et du navet. Pas super dégueu, texture intéressante à la première bouchée, mais j’aime mieux pas savoir d’où ça vient. On était donc 12 assistants attablés à fixer stupidement leurs assiettes en espérant que ça disparaisse comme par magie. Zut.

(Emelyne et moi, on a fait l’expérience du Haggis végétarien par après et c’est vraiment délicieux)

Mon moment préféré était évidemment l’arrivé de l’assiette de fromage. Je vais tellement m’ennuyer du Arran Cheese… C’est fabriqué juste devant chez moi, avec plein de saveurs différentes et c’est vraiment la meilleure chose au monde, avec des Oatmeal biscuits. Miam. Mais la partie difficile, ça été le whisky, à la toute fin du repas copieux. J’ai appris à déguster du whisky de qualité. Délicieux, mais ça reste quand même fort dans ma bouche. Alors en espérant que mes hôtes ne me voient pas : une gorgée de whisky, et une gorgée d’eau. Une gorgée de whisky, hop une gorgée d’eau… et ainsi de suite jusqu’à la multi-tournée de boîtes de chocolat!!!

Alors voilà, je suis maintenant assise sur le balcon à prendre l’air. Pas facile. Le vent berce violemment les voiliers. Je crois qu’il va faire tempête cette nuit.

Coup de tete



22 janvier 2005

Je suis vraiment contente d’être parti finalement. Je n’avais rien de préparé, mais tout s’est orchestré pour avoir 2 jours bien cool à Edimbourg. Je ne savais pas trop ce que j’allais faire, je ne savais pas où j’allais dormir bref, je n’avais aucun pion sur mon jeu d’échecs. Et j’ai quand même réussi à me faire un jeu de l’enfer!

Tout a été vraiment cool, même si tout a commencé tout croche. J’ai failli manquer mon bus à Glasgow pour Edimbourg car y avait des problèmes avec les trains. Évidemment. J’ai toujours des problèmes avec les trains. La dernière fois que j’ai pris l’avion, j’ai failli manquer le vol car le train était parti dans la mauvaise direction et il fallait revenir sur nos pas. Ça vous est arrivé souvent ça, dans votre vie??! Ensuite, je me suis assise sur une gomme. Évidemment. Une gomme, c’est dans la bouche ou sous le pied, mais jamais, jamais mais franchement jamais sous une fesse. Jamais. Ça ne se fait juste pas.

Et puis j’ai perdu mes super mitaines. Ok, oui, évidemment que j’ai perdu mes mitaines. C’est mon sport préféré l’hiver, perdre mes mitaines!! Mais ces mitaines avaient un mauvais karma de toute façon. C’est peut-être mieux ainsi. J’en ai déchiré une après seulement deux jours, alors que je devais escalader une clôture à 5am parce que la porte de la cour arrière était gelée par le froid montréalais et que je n’avais pas les clés de la porte d’en avant. Bon, c’est une longue histoire, alors on est pas obligé d’entrer dans les détails. Mais je les avais réparé, en cousant un super cœur orangé sur ma mitaine de gauche. Oh…c’était vraiment des super mitaines….



Je suis allée voir un show le soir venu, au coin de la rue de mon auberge. Le spectacle était génial, il y avait 4 groupes pour la modique somme de 4 pounds. J’étais avec Becky l’Australienne que j’avais rencontré dans la cuisine de l’auberge. La salle de spectacle était au sous-sol et les murs étaient en grosses briques, on aurait dit une caverne. On a réussi à se faufiler pas mal près et je me suis amusée à jouer à la photographe!




Becky m’a faussé compagnie vers la fin de la soirée. Après avoir littéralement calé 3 pintes de bières et deux whisky, elle m’a fait le coup de… « ah, je suis un peu fatiguée, je sais pas trop pourquoi, je vais retourner à l’auberge »… Je suis partie pas très longtemps après elle, la musique était vraiment trop forte pour le dernier groupe. Sûrement pour nous mettre dans l’ambiance rock’n’roll, mais quand même… Je n’ai jamais eu de problème d’oreilles pendant un spectacle, mais là, c’était tellement fort qu’on aurait dit que je n’entendais pu rien. Le son était presque sourd, alors j’ai salué le bouncer et je suis repartie à l’auberge, bien contente de ma soirée.

Le lendemain, je suis allée me perdre dans le château d’Edimbourg! Il faisait super froid et j’avais laissé mon foulard et ma tuque à l’auberge car le soleil me semblait chaud… (non, je ne les avais pas perdu! Je crois même n’avoir jamais perdu un foulard. Et ma tuque, c’est ma grand-mère Oakley qui me la cousue…quand j’avais 3 ans!!) . Ah, faudrait peut-être que je pense à lui demande de me tricoter des mitaines pour ma fête…

Thursday, February 02, 2006

Dublin, ou l'art de boire 2 guiness de suite





9 au 12 décembre

Alors voilà, on est parties!! Un week-end à Dublin, avant de rentrer à la maison...au Québec!! La propriétaire de notre appart travaille à Dublin, alors elle nous a invité pour quelques jours. Sympa.

C’est une ville typiquement irlandaise, mais morderne! C’est très beau: beaux magasins, bons restos, la ville est en plein essor économique! Mais c’est bizarre, tout l’affichage se fait dans les deux langues: le gaélique et l’anglais, une sorte de loi 101 irlandaise si on veut. On a rencontré Pierre dans l’après-midi, c’est le meilleur ami du frère à Emelyne. Il travaille pour Xerox à Dublin. On s’est promené et bien sûr, on est allée boire ... non, pas un café irlandais.... non pas un Baileys...oui, une Guiness! Une vraie Guiness de Dublin. Miam. J’en ai encore la moustache blanche à la bouche!



On est allée souper chez Pierre, mais en fait on a jamais vraiment soupé car on a rencontré ses colocs, tous irlandais, et on a trinqué dans le salon!! Y avait Anghus, prof de gaélique et de français (et non il ne vient pas d’Angus). Je ne comprenais rien à son anglais, alors j’ai été soulagé quand il nous a demandé de lui parler en français, il a pas souvent l’occasion de discuter avec d’autres gens. Ouf!

Ils sont cinq dans la maison. J’ai eu pas mal de coloc dans ma vie montréalaise, mais franchement, jamais eu d’appart dans cet état. Vraiment limite. Mais c’était cool. Y avait une fille, qui est entraîneuse. Elle fumait clop après clop et câlait canette après canette. La top forme, quoi?! Elle avait eu un accident de mobilette, elle était encore un peu sous le choc, un peu hystérique, mais pas trop, elle venait juste de prendre un demi-valium.... hum... Y avait un autre gars, super looké avec du gel dans les cheveux qui croisait les jambes. J’ai cru qu’il était gai, mais bien au contraire, il paraît qu’il est le baiseur de ses dames, il est dorman dans un club! Le cinquième était en voyage.



Vers 12h30, on a décidé de sortir avec Pierre. On est allé rejoindre le dorman à son club, mais avant, un petit arrêt au McDo était de mise pour se mettre quelque chose dans le ventre. Ça faisait 3 ans que j’était pas allé au McDo pour manger un hamburger... J’aurai voulu continuer mon abstinence, mais y avait pu grand chose d’ouvert et fallait vraiment que je mange. J’ai fait un signe de croix en avalant ma première bouchée.

Anghus est venu nous rejoindre plus tard. On a fini la soirée par une visite historique de Dublin, puis une séance de chanson dans la cuisine, avec des classiques du folklore irlandais!



Lundi 12 décembre

Lundi, on a vécu un stress pas croyable. Notre proprio Seona vivait une banlieue de Dublin, alors on devait prendre le train à Dublin à 15h30 pour être à la maison à 16h00, pour faire nos bagages et partir car on devait être à l’aéroport pour 17h15. Ça, c’était le plan initial. Évidemment, ça c’est pas tout à fait déroulé comme ça. Un pilône électrique est tombé sur une voie de train, alors y a eu du retard, et c’était le bordel à la gare. Le prochain train était à 16h20 et ça foutait en l’air tout nos plans. On a téléphoné Seona pour lui dire .. Mais quand Emelyne l’a téléphonée, la discussion a été coupée à un moment crucial... Emelyne- Où viens-tu nous chercher? Seona-Oui, j’arrive tout de suite, il y a du traffic, je viens vous chercher à la station ..ghsowemxy Emelyne-Quoi, j’ai pas entendu, y a trop de bruit. Seona-je viens vous chercher à la station... Et puis là rien, la connection est coupée! (comme dans un film). On a essayé de la rappeler, sans succès. On a déduit que si y avait du traffic, elle allait nous chercher à la station de la banlieue. 30 minutes avant le dernier check-in, on était encore pris dans le train... Mais une fois arrivée à la station, elle n’y était pas. On a pris un taxi vite vite le chauffeur, on lui a dit stay here pendant qu’on montait à l’appart faire nos valises. Entre temps, Seona est arrivée, elle nous attendait à la station de Dublin...En tout cas, on est arrivée 5 minutes avant la fin du check-in... pour se rendre compte une fois traversé la sécurité que notre vol avait 45 minutes de retatd. Ostie.